Jean Dussoleil est un citoyen du monde qui sème ses cailloux blancs au hasard de ses rencontres, au bonheur de ses coups de cœur. Il sait se mesurer à l’actualité la plus saillante. À l’aide de mots simples, il fait jaillir au détour de la rime autant d’images fortes, trempées parfois dans le vitriol, parfois dans la tendresse, parfois dans la nostalgie. Celle d’un temps qu’il ressent plus paisible, plus humain, un parfum de province qui flaire bon le saindoux et les plaisirs simples. C’est son côté iconoclaste, empêcheur de tourner en rond. On le sent à l’écoute du tout ce qui l’exaspère. Sous sa charpente rassurante se dissimule un volcan de révolte, un sang en perpétuelle ébullition, toujours prêt à en découdre avec l’aberration, la bêtise ou l’imposture.
Jacques Mailhot
Extrait de la préface
de Saltimbanque, une sacrée belle vie
de Jean Dussoleil, Éditions Acvam, 2019
Jacques Mailhot
Né en 1949, après des études de cinéma, Jacques Mailhot se lance dans l'écriture de ses premiers sketches et débute sur scène en 1972. L'année suivante, il est lauréat du prix des chansonniers Raoul-Arnaut, avant de devenir pensionnaire du Théâtre de Dix Heures, notamment aux côtés de Jean Amadou. Il entame rapidement sa carrière radiophonique sur les ondes de France Inter dans l'émission L'Oreille en coin. En 1980, il arrive sur TF1 avec Sérieux s'abstenir et Amuse-Gueule. Il diversifie alors ses activités : producteur de plusieurs émissions d'humour, il est aussi auteur de nombreux ouvrages, dont L'Élysée clef en Main. En 1992, Mailhot joue dans la pièce Sans Mentir et en 1994, il rejoint l'émission Les Grosses Têtes sur RTL. Sa carrière prend un tournant lorsqu'il achète Le Théâtre des Deux Ânes. Relançant la mode des chansonniers, il entame un partenariat avec la chaîne Paris Première, qui diffuse entre autres Villepy et Sarkozinet Sarkomania. En 2013, Jacques Mailhot a maille à partir avec la RATP, qui refuse l'affichage promotionnel de sa revue Flamby le magnifique. Le spectacle n'en tient pas moins l'affiche avec succès. Oncle de l'humoriste Régis Mailhot, Jacques Mailhot a aussi contribué au lancement de nombreux artistes, à l'image de Patrick Timsit ou de Laurent Gerra.
En 1998, c’est à tous ces gens, morts ou vivants, que j’ai dédié ce disque : Ma terre d’Auvergne. Entre les chansons, j’avais désiré des interventions parlées avec les propres textes de Jacques Mailhot, Raphaël Géminiani, Jean-Paul Brousse, Christian Moncelet et René Paput qui avait accepté pour l’occasion de réendosser le costume du Père Johannet, personnage radiophonique savoureux de sa création. Louis Dubessay avait écrit la musique de Octobre en Auvergne et Christian Valmory celle des Tristes Mines. L’Auvergne était bien représentée.