Le Miroir éclaboussé

Éditions Verhelst - 2000

ISBN 2-9515132-0-8

240 pages - 100 FF - Épuisé

 

Derrière le comptoir, reflétant les bouteilles rangées sur les étagères, éclaboussé de taches de vie, de rencontres, d'amours, de rires ou de pleurs et de mouchetures de sirop ou d'alcool, un miroir réfléchit des images fluctuantes.

 

La glace piquée vous jette à la gueule des éclats de néon blafard. On trinque à n'importe quoi avec n'importe qui à la recherche de quelqu'un ou de soi-même. Poètes et putains, clowns, travestis, curés, nobles et prolétaires, mères maquerelles ou bonnes sœurs, gendarmes ou criminels y font presque bon ménage. C'est peut-être la face cachée du miroir.

 

De Sarajevo à Clermont-Ferrand, de Brest à Dakar, de Bourges à Toulouse en passant par le Gers et l'Ariège, de Montmartre à Gergovie, des Aurès aux îles bretonnes et du Cap Horn à ce coin de bar où viennent s'entasser d'héroïques ou de médiocres éclaboussures d'existence, on ne découvre que d'attendrissants fantômes bringuebalants et des toiles d'araignées pour empêtrer leurs rêves.



La parole à Jean Dussoleil

Plus on s’active et plus s’accroit l’indicible besoin de fertiliser son imagination. Alors je me lance dans l’écriture d’un nouveau livre : Le Miroir éclaboussé. Derrière un comptoir, un miroir réfléchit des ombres fluctuantes. La glace piquée vous jette à la gueule des éclats blafards de néon et d’héroïques chevauchées fantasmagoriques qui se noient bientôt dans l’avant-dernier verre. Dans ce coin de bar, on découvre d’attendrissants fantômes empêtrés dans la toile d’araignée de leurs rêves impossibles. Beaucoup d’entre eux s’y reconnaissent. « Chez Loulou » à La Capte près de Hyères où je dédicaçais mon bouquin, une jeune journaliste me pose cette question : « Avez-vous tenu un bar ? ». « Non, mais je m’y suis souvent accoudé… » Le lendemain, dans Var Matin, ma réponse concluait son article. Dans plusieurs estaminets, certaines de mes phrases ont fait l’objet de la pensée du jour : « Un homme anisé en voit deux » ou encore « Les gens qui n’ont qu’une parole n’ont pas beaucoup de conversation »…

 

Extrait de 

Saltimbanque, une sacrée belle vie 

Éditions Acvam 2019 



Revue de presse

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